Anne.B


Écran d'arrêt

Tu pensais que tu allais continuer

Après toutes ces tâches de larme
Ces fenêtres sans buée
Ces vieilles déchirures déployées sans écho
Ces ciels sans arrivée
Ces ombres de baisers qui se brisent à la nausée
Ce carburant à la fiole de l'absence
Ce bordel de routes qui se sont éclatées...

Qui te perdent , qui t‘enchaînent , qui t'effacent

Et ces mouchoirs qui tombent sans laisser d'espace
Cette pièce où le théâtre éclate en
Trois coups.

Ah tu pensais y arriver









Née à Milan en 1975, Anne B., « artisane des mots », vit avec sa plume, sa craie et son pinceau qui ne la quittent pas. « On ne cherche pas un port d'attache quand on écrit. L'écriture est tout sauf rassurante,  elle nous redonne à notre abîme, à notre fragilité de se dire vivant. Plus on pose nos mots, plus on s'égratigne, plus on doute de soi, des autres », écrit-elle. Présente dans le n° 19 de Lichen.

13 commentaires:

  1. Cette puissance peut-elle n'être que désespérante ? Je ne la reçois pas comme telle. La vois traverser des impasses !

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    1. Merci Clément G.Second pour votre présence sans faille.Mon écrit est froissé comme ma peinture !

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  2. Il pourrait s'appeler "même pas peur", ce beau poème.

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    1. Cela est bref, incisif et claquant. Stéphane.

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    2. Un grand merci Colette Daviles-Estinès.

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    3. Merci Stéphane pour votre commentaire. Je ne cherche pas la complaisance quand j 'écris.

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  4. Un beau poème ce cri.

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    1. La vie est une grande partition de musique !

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  6. ces vieilles déchirures perdurent par d'éclatants échos !
    merci pour la musique.

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