À cœur
d'épine
J'enquille
les pas
Qui se
bouffent
Au
sein de mon inconstance
Je me
place dans un fil
Qui
tourne
Sur la
mesure du temps
De mes
os secoués
À cœur
d'épine
Je me transpire
De
cette goutte
Qui me
torche
Dans
ma bascule
Où je
chavire
Comme
si le commencement était trop long
Et la
vie pas assez
À cœur
d'épine
Je
ramasse mon existence ordinaire
Je me
rêve dans les décombres
De
tout ce vacarme
Je me
gave de toutes ces traces
De
soleils oubliés
Qui se
paniquent
Dans
un jour mal levé.
Née à Milan en 1975, Anne B., « artisane des mots », vit avec sa plume, sa craie et son pinceau qui ne la
quittent pas. « On ne cherche pas un
port d'attache quand on écrit. L'écriture est tout sauf rassurante, elle
nous redonne à notre abîme, à notre fragilité de se dire vivant. Plus on pose
nos mots, plus on s'égratigne, plus on doute de soi, des autres », écrit-elle. Présente
dans les n°s 19, 20, 21 et 22 de Lichen.
Il est beau ce cœur d'épine ! Très émouvant.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Bénédicte !
RépondreSupprimerAnne.B
Tel un vent créant un tourbillon, un souffle refrain. Vous pratiquez les mots tout en élargissant leurs significations. C'est une travail de poète, oui.
RépondreSupprimerJe l'aimerais en musique... quelque chose à la Eddie de Pretto.
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