Asteln


Miel de ronces

Elles ont toutes le même visage, le même visage qu'elles ont toutes pareil, ah ces abeilles !
 Qui s'acoquinent avec les guêpes pour plus fort que l'univers vibrer plus fort que l'univers...
Pour des effusions extrêmes, au magma et à la crème, pour brûler l'aile qui (ne) repousse jamais ! Et toujours de la même manière. Elles ont toutes le même sourire, le même sourire qu'elles ont amer quand on s'en va sans revenir sans revenir sans les maudire... pour leurs proies mortes, leurs coquilles vides, elles magnifient de grands cimetières, de grands cimetières de velours rouge qui meublent leurs mauvais jours. Elles ont toutes le même visage et elles ont toutes le même sourire lorsqu'on a enfin oublié d'oublier qu'elles ont tout brûlé.








Né « le vingt-deux septembre, aujourd’hui, je m’en fous » et en l’an de la coquette biquette 1979, Asteln vit actuellement à Besançon. Il pérégrine dans les poétiques, affectionne les créations hybrides, est amateur de poésie chinoise et, sur un autre ton : « Rassemblons-nous dans la chênaie mixte ou la forêt de bambous […] dessinons des oreilles aux pierres et aux bouteilles […] buvons tout vers en riant et servons de canne aux mots qui titubent… » Son contact : asteln.dotrabor@gmail.com. Il est présent dans les n° 12, 13, 14 , 15, 17, 18 et 19 de Lichen.

6 commentaires:

  1. jacqueline l'heveder11 février 2018 à 16:09

    mais qui sont les abeilles de cette sinistre fin du monde?

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    1. L'abeille qui se pique d'elle même? je n'en sais pas davantage. Merci pour votre passage.

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  2. ah ! les abeilles "ne ressemblent qu'aux" abeilles !

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  3. Je m'étonne toujours de l'étendue de votre créativité ! Tous les thèmes, tous les jeux formels... "dans tous les sens". On ne s'ennuie jamais avec vous ! Bravo pour ce foisonnement et merci.

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