Bizhan Djalali


Deux autres poèmes traduits du persan

Tout est blanc
et glacé
sans que la neige
ne soit tombée.
Tout est noir
et semblable 
sans que la nuit
ne soit tombée.
Il n’y a que ta voix
qui tombe
comme une neige
dans une nuit hivernale.

°

Pour passer 
notre journée,
il nous faut justifier
ce qui n’a ni queue ni tête
et expliquer ce que nous sommes
pourquoi nous vivons
et pourquoi tout cela existe.








Né en 1927, Bizhan Djalali a étudié, pendant quelques années, la physique à l’université de Téhéran et les sciences naturelles aux universités de Toulouse et de Paris. Mais il s’est toujours arrêté à mi-chemin ; c’est qu’il était épris de littérature, de philosophie et d’art. Par la suite, il s’est inscrit au département de la littérature française de l’université de Téhéran, et il a mené à terme ses études de premier cycle. Au début des années 40, il a commencé à publier ses écrits. En 1999, un infarctus cérébral l’a frappé et, après presque un mois de coma, il s’est éteint le 14 janvier 2000 à l’âge de 72 ans. Présent dans le n° 25 de Lichen.
C'est Babak Sadeq Khandjani qui a traduit ces poèmes et nous fait partager cette découverte. Né en 1981, ce dernier a fait  des études de littérature française et  a  commencé à apprendre la langue grecque en autodidacte. Il a  traduit des poèmes pour  différentes revues françaises et grecques (Cahiers de poésieSouffles, Comme en Poésie TraverséesPoint barreLibelleLe Cerf-volantEnekenEmvolimonSodeia), ainsi que trois ouvrages : Le Loup (de Marcel Aymé, en persan, 2013), Sur le quai / Après la bataille (de Denis Emorine, en grec, Vakxikon, 2014) et Les Murs de sable (de Chahab Mogharabin, en français, Édilivre, 2016). Pour Lichen il avait traduit des textes de la poétesse iranienne Fereshteh Sari, dans le n° 8.


2 commentaires:

  1. Merci pour ce beau poème et la traduction littéraire réussie; Bruno Mercier, Suisse

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  2. Votre poésie rend cette nuit hivernale moins froide, moins noire ! Merci !

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