Marche !
L’été croule sous les couleurs
À l’ombre des clôtures ronfle une raclure brûlée au chalumeau
La route suinte, vieille croûte en chaleur
Qui se traîne vers la ville en collant aux chaussures
L’été croule sous les couleurs
À l’ombre des clôtures ronfle une raclure brûlée au chalumeau
La route suinte, vieille croûte en chaleur
Qui se traîne vers la ville en collant aux chaussures
Comme si elle disait c’te
route
Bien fait, caricature de pèlerin !
Petite vengeance
À PERTE de vue
Les poteaux PERCUTENT l’œil
En violents UPERCUTS
Le COUPERET d’une pluie drue
Les PLANQUE et
CLAQUE la
CROUPE de
CALCAIRE
CRU
En FLAQUES
Utérines
Le plateau jouit
moquant les poteaux porte-fils.
Bien fait, caricature de pèlerin !
Petite vengeance
À PERTE de vue
Les poteaux PERCUTENT l’œil
En violents UPERCUTS
Le COUPERET d’une pluie drue
Les PLANQUE et
CLAQUE la
CROUPE de
CALCAIRE
CRU
En FLAQUES
Utérines
Le plateau jouit
moquant les poteaux porte-fils.
Éric Cuissard habite à Reims. Il publie poèmes et récits
courts en revue, depuis une quarantaine d'années : Sol'Air (Nantes), Rétroviseur
(Lille), Friches (Haute-Vienne), Inédit Nouveau (Belgique) et Phooo (Calcutta). Trois recueils
publiés : Sténopé (Sol'Air), Angles des Cris Purs (Books on Demand)
et Le Résident des Interstices (Sajat). Présent depuis le n°
4 de Lichen, à l'exception du n° 19.
Deux textes qui travaillent les yeux et les mollets, fashs et fatigue. Une parole que l'on pourrait dire drue en ville, je risque DROUTE ici, si rugueuse et vive... et j'aime.
RépondreSupprimerflashs (scusi);-)
RépondreSupprimerJoli ! Manquerait plus qu'on se prenne un poteau, après ça :-))
RépondreSupprimerCa craque et ça claque.
RépondreSupprimerAaah ! Cette route qui colle aux chaussures et traîne les pieds...
RépondreSupprimerMerci Clément, Colette, Eric, Bénédicte toujours agréables et fins lectrices-teurs. J'essaie là de mêler son et sens, souhaitant une résonance de l'un sur l'autre. A lire à voix haute, je crois.
RépondreSupprimerles raclures brûlées au chalumeau,je les collectionnerai si j’avais de la place!
RépondreSupprimerj'échange une rangée de poteaux ordinaires, contre le pot aux roses!
la aussi jolie musique ...