Joëlle Pétillot


Le puits des « j’aurais dû »

Né d’un soupir
 et d’un ongle rongé,
le puits des « j’aurais dû » le remord,
 a mille visages et pas de fin.
Le rire de tricheur maldonne
temps, ton poison est une lenteur
dont on meurt plein pot
Écraseur de saisons
à grands croquenots.

            La joie existe toujours ailleurs
terre étrangère
la joie est un porteur d’orage
mais rieur.
           
            Au jardin des tumultes, l’enclose sous la vague
la guerre entre la transparence et la lumière
tressaute en grains dorés
           
            lèvres cousues
la tristesse et la paix se fondent.







Joëlle Pétillot est née le 1er octobre 1956. Graphomane, ayant toujours écrit y compris en travaillant et élevant trois enfants. À présent que le temps n’est plus compté, elle noircit des pages à des heures diurnes, ce qui est d’un reposant... Née au sein d’une famille à forte dominante artistique, donc issue d’un milieu inclassable, et curieux de tous les autres. Venue tardivement, elle appartient à une fratrie dont les aînés auraient pu être ses parents. Ce décalage générationnel a permis une conscience vivace de l’importance de la transmission. Auteur de deux romans (La belle ogresse ; La reine Monstre) et d’un recueil de nouvelles (Le hasard des rencontres), parus aux éditions Chemins de tr@verse. Son blog : http://www.joelle-petillot-la-nuit-en-couleurs.com/. Présente dans les n° 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 17 et 18 de Lichen. 

6 commentaires:

  1. Votre parole si singulière, avec ses atemis subtils, en douce ou très imprévus du tranchant du cœur, ouvre nos portes. J'en profite pour vous faire des bises de bonne année, Joëlle.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Clément je ne vous oublie pas. Je vous écris bientôt. Merci de ces mots.

      Supprimer
  2. Tellement dans délicatesse dans vos mots !

    RépondreSupprimer
  3. Comme c'est beau, délicat, tout en finesse comme de la dentelle ! des mots qui s'écoulent, suaves, juste superbe aussi en toute objectivité CHAPEAU A RAS DE TERRE ma belle pour ta plume si sensible ! bisous et merci !

    RépondreSupprimer