Laure Escudier


Deux poèmes sans titre

la joie éclaboussait les vitres et la ville effervescente
tandis que tu riais au son des musiques violentes
dans cet espace intime qui se démultipliait
par la beauté de ces instants pluriels
respirations interminables
dont les âmes vêtaient 
leur évidence

°

des mots qui tanguent au-dessus de la vie
et qui espèrent et meurent de ne pas s'enrichir
et qui désirent et plongent en pleurs indescriptibles

incohérences  

ma chanson est ta voix 
qui se tait tant et moins
au-delà de la mort
et du délire












Laure Escudier pratique la poésie, le dessin et la musique (composition et violon, musique classique et musiques actuelles) depuis la petite enfance et s'attache à relier ces trois disciplines au sein de projets variés (concerts de création contemporaine, festivals, violoniste au sein de différents groupes ou ensembles, mise en musique de ses textes, improvisations, publications de poésies et de dessins, expositions, lectures poétiques, graphiques et musicales...). Ses textes ont été publiés entre autres aux éditions du nain qui tousse, dans les revues L'Intranquille, MéningeSouffles, 17 secondes, Traversées,  Incertain regard... Ses compositions musicales seront également prochainement publiées. Son site : http://www.laureescudier.com. Présente dans les n°s 11, 14, 15 et 16 de LichenCes deux poèmes sont extraits du recueil Cet espace immense — à l'autre bout du monde.

2 commentaires:

  1. Deux beaux poèmes. Le second est complètement enivrant à lire à voix haute, essayez !

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  2. C'est vrai Colette, et c'est très beau.
    La musique tend cette écriture denses.

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