Louison Delomez


Chemin IX

La terre est ronde, d’ici,
Au moment où les nuages s’écartent.

On pourrait deviner les chemins qui la parcourent,
Tenter de les suivre, des yeux de l’avion.

Si tôt, la lumière de la mer découpe,
Tranche les bords, donne le vertige !

Les chemins, ceux qui feraient le tour ;
Qui l’ont toujours fait, dès la première aube.

Je les vois, parmi les bruits du moteur,
Ces pas nomades, ces métèques ensablés.

Si tôt, le soleil sans nuances,
Change en brûlure

Le bleu de la nuit déjà en allée ;
En chair toutes les pierres de la terre.

Le temps s’ouvre profond
Comme une fleur où l’on s’épuiserait en vain,

Ce matin d’où l’on sent
Où vont les chemins de l’aube.







Louison Delomez n'a actuellement publié que dans la revue REVU de Nancy, où il vit depuis sept ans. Il écrit et lit de la poésie depuis son adolescence, et il lui a fallu presque quinze ans pour qu'il ait le sentiment de trouver enfin sa propre voix poétique, même s'il croit être encore loin de ce qu'il aimerait atteindre. Par le biais de la publication, il s'agit pour lui de se constituer une sorte de socle, afin qu'il puisse donner à son travail plus de clarté, pour lui permettre d'évoluer plus fermement. Présent dans les n°s 19, 20, 21 et 22 de Lichen.

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