Marianne Braux


Îles

Elle s’accroche aux côtés
D’un bout parti du tout tributaire
Escalade des débuts de terre magistrale
Où termine l’aventure désirable
Et le chant attirant de l’eau mate
(Azur malin vers lequel on se hâte)

À pieds joints elle saute et puis bute
Contre des pierres semblables
Retient des cris empruntés aux souches
Qui résistent au soir
S’affutent
Et sur lesquelles elle se couche
En attendant
Que vienne un vaisseau libre
D’équipages saouls
Pour la conduire vers d’autres îles
Sans plages telles
Les bords durs d’une peau que l’on aime











Marianne Braux est doctorante en littérature française, à l’université d’Adélaïde en Australie où elle vit depuis quatre ans. Ses recherches lui ont ouvert un monde, auquel elle tente de contribuer par l’écriture. Présente dans les n°s 17 et 18 de Lichen.

3 commentaires:

  1. Bonjour à vous. Votre parole, encore une fois singulière, me retient sur ses courants de rêverie brassant la mer, le ferme, la navigation, le corps aimé... Cette complexité profonde me convainc !

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  2. Comme c'est beau.

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  3. L'île est un symbole de liberté où on se sent libre de faire ce qu'on veut seul au monde, et c'est un des beaux thèmes de notre chère poésie qui est elle aussi à l'image de l'île.

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