Michel Betting


Forêt 
  
Quelque soit la saison 
Je me balade dans la forêt silencieuse
Comme dans une cathédrale gothique
Aux colonnes hautes et puissantes
Là, tout n’est que chuchotement 
Feuilles mortes et silence feutré
Là, tout n’est qu’instant présent
Vide et absence de pensées
Là, tout n’est qu’ordre et tranquillité
Repos, calme et sérénité


Visage 

Son visage est un paysage
De collines rocailleuses et arides
Parcourues de chemins étroits 
Brûlants sous le soleil de midi
Parsemées d’arbres tordus et coriaces
Offrant aux rares promeneurs 
Une ombre sèche et parfumée
Son visage est un paysage
À la sobriété austère
À la fierté sauvage










Michel Betting a découvert la poésie et l'écriture sur la tard, vers la cinquantaine, par le biais du haïku. Il s'essaye également au tanka, au pantoun et à la poésie de forme libre, quand l'inspiration veut bien le visiter, toujours avec des mots et des formes simples. Présent dans les n° 20, 21 et 22 de Lichen.

2 commentaires:

  1. Cette sobre et noble écriture... que j'aime à relire.

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  2. Et l'ombre de Baudelaire qui plane dans cette forêt pour lui donner encore plus de profondeur ! Bravo Michel, un plaisir à lire

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