Au marché
La
marchande de poissons
Regarde
avec passion
Avec
des yeux brillants
Ses
trop rares clients
La
marchande de couleurs
Étale
ses trop-pleins de rondeurs
Que
les passants affamés
Dévorent
avec voracité
La
marchande d’épices
De
ses longs cheveux lisses
Fait
un chignon très haut
Enserré
dans un fourreau
La
marchande de légumes
Avec
son grand nez, hume
L’air
frais du petit matin
Embaumant
le benjoin
La
marchande de confiture
Ne
vend pas de certitude
Elle
ne vend que des doutes
Achetés
en gros à la Redoute
Michel
Betting a découvert la
poésie et l'écriture sur la tard, vers la cinquantaine, par le biais du haïku.
Il s'essaye également au tanka, au pantoun et à la poésie de forme libre, quand
l'inspiration veut bien le visiter, toujours avec des mots et des formes simples.
Présent dans les n° 20, 21 et 22 de Lichen.
Sympa comme tout, j'y vais sous prétexte de faire mes courses !
RépondreSupprimerVendre ses doutes à la Redoute... ! Chouette ! Quelle fantaisie ! :-)
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