Il s’agit du dernier
retranchement
avant l’envolée
des argiles
des silhouettes
amères
je guette du ponton
des fenêtres
tout ce qui navigue
sur la mer-barricade
avant l’écorchure
la montée de la sève
l’écume
peureuse
°
d’ocre à vermillon
l’encre aphone a ses murailles
sous le pont
inouï
du regard
ta peau
ton
miroir je les prends
pour écrire
ces mots
en ton nom
Tirés d’un recueil intitulé D’un autre langage, ces
textes de Valentin Gonnet explorent
la création comme espace « hors champ » et la nécessité de s’extraire du
monde pour mieux écrire dessus. Ce recueil fait suite à Volvation.
Ayant commencé à écrire pour la musique, l’auteur aborde à travers ses
poèmes en vers ou en prose les thèmes du repli sur soi, du cosmos, et de
l’intériorité du corps (qu’il nomme corps-organe, comme continuation de la
théorie d’Antonin Artaud). Il a 28 ans et travaille actuellement à l’écriture
de son premier roman. C'est sa première apparition dans Lichen.
c'est beau ! tout en "cruauté", j'ai envie de dire ...
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